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Déclaration - 14 novembre

English version follows.

« Monsieur le président,

Chers membres du comité permanent des finances,

Mon nom est Pierre Ouellette et je suis le recteur de l’Université de l’Ontario français. Je tiens tout d’abord à remercier le gouvernement du Canada d’avoir innové en choisissant de financer à 50% le démarrage de notre université, la première université de langue française à gouvernance par et pour les francophones dans le Centre et le Sud-Ouest de l’Ontario.

Je voudrais faire une mise à jour sur ce que le gouvernement fédéral obtient pour son investissement dans l’UOF, lancée en pleine pandémie. À peine au début de notre troisième année, notre université compte déjà 230 étudiantes et étudiants. Nous venons de lancer en septembre un nouveau programme de formation des enseignantes et des enseignants qui compte déjà le double des personnes inscrites anticipées. Dès septembre prochain, nous ajouterons un sixième programme à notre offre, un baccalauréat spécialisé en administration des affaires, offert en collaboration avec le Collège La Cité. Nous comptons ajouter un programme en santé mentale peu de temps après et nous travaillons actuellement sur un baccalauréat spécialisé en travail social. Les nouveaux programmes créés par l’UOF sont alignés sur les besoins criants de main-d’œuvre dans l’économie canadienne et plus spécifiquement de l’Ontario, comme la pénurie d’enseignantes et d’enseignants de langue française partout au pays. Nos programmes peuvent aussi accueillir les milliers d’élèves actuellement inscrits dans les programmes d’immersion dans le Grand Toronto et dans toute la région, un gain important pour le développement de la francophonie en Ontario et au pays.

En recherche, nous avons reçu la confirmation la semaine dernière que nous accueillerons une Chaire UNESCO portant sur la migration et la francophonie en contexte minoritaire. L’Université de l’Ontario français a également fondé la semaine dernière, en collaboration avec Toronto Metropolitan University et le Centre francophone du Grand Toronto, l’Observatoire sur l’immigration francophone au Canada. Les francophones vivant en situation linguistique minoritaire au pays ont besoin de mobiliser, analyser, diffuser les connaissances sur l’immigration francophone dans le but de vous fournir, les décideurs politiques, ainsi qu’aux chercheures et aux praticiens, des analyses, des données et des outils dans le but d’appuyer et faire la promotion de l’immigration francophone. Ces chercheurs doivent produire des savoirs pertinents sur la base de la gouvernance par et pour, comme le mouvement qui a mené à la création de l’UOF. C’est l’avenir de la francophonie au Canada qui dépend de la création de ces connaissances qui guideront les décisions sur l’immigration dans les prochaines années.

Comme vous pouvez le constater, votre investissement et celui de la province de l’Ontario dans l’UOF donnent des résultats maintenant. Et il faut agir rapidement. À plus de 600 000, les francophones de l’Ontario représentent de loin le plus grand groupe de francophones à l’extérieur du Québec. Plus du tiers de ces francophones, 36% plus précisément, vivent dans la région du Centre et du Sud-Ouest de l’Ontario. Pour appuyer la vitalité d’une des plus importantes communautés francophones à l’extérieur du Québec, il est primordial de continuer de financer l’Université de l’Ontario français et son développement. On sait que la francophonie ontarienne croitra en grande partie grâce à l’immigration et si les nouveaux arrivants francophones n’ont pas accès à une gamme complète de services dans leur langue, incluant des programmes universitaires de qualité, ils risquent de s’angliciser rapidement ce qui affaiblira la communauté francophone. L’Université de l’Ontario français est en train de bâtir une tradition d’études universitaires en français à Toronto et dans la région, un projet de longue haleine qui est essentiel au développement de notre communauté. Il faut continuer de l’appuyer financièrement.

La communauté a besoin de l’Université de l’Ontario français pour appuyer le développement du plus grand groupe de francophones en Ontario. J’ose croire que le Canada a aussi besoin, pour soutenir son identité de pays bilingue et la marque de commerce qu’on lui rattache, de continuer de soutenir le développement d’une université de langue française dans la plus grande ville au pays. Il s’agit d’un symbole fort pour un pays bilingue comme le nôtre.

Dans la nouvelle Loi sur les langues officielles, le Canada s’est engagé à appuyer les francophones vivant en situation linguistique minoritaire afin qu’elles et ils puissent apprendre dans leur propre langue, tout au long de leur vie. Nous demandons au gouvernement de suivre la recommandation de l’Association des collèges et des universités de la francophonie canadienne et faire passer à 80 millions de dollars par année, de façon permanente, le financement qu’il accorde au secteur postsecondaire dans les communautés de langue officielle en situation linguistique minoritaire.

Je conclus en réitérant mes remerciements sincères pour l’appui du gouvernement fédéral à l’Université de l’Ontario français. Nos résultats se font déjà sentir et nous poursuivons rapidement notre développement. Pour continuer de jouer un rôle de leader dans une des plus grandes communautés francophones à l’extérieur du Québec, pour mieux accueillir des nouveaux arrivants francophones, pour continuer de créer et disséminer des savoirs en français au pays, nous espérons que notre université pourra continuer de compter sur l’appui financier du gouvernement fédéral.

Merci. »

Pierre Ouellette, recteur et vice-chancelier de l'UOF 
Comité permanent des finances, consultations prébudgétaires pour le budget 2024

 


" Mr. Chairman,

Dear members of the Standing Committee on Finance,

My name is Pierre Ouellette and I am the President of the Université de l’Ontario français First of all, I’d like to thank the Government of Canada for its innovative decision to fund 50% of the start-up costs of our university, the first French-language university governed by and for French speakers in Central and Southwestern Ontario.

I’d like to provide an update on what the federal government is getting for its investment in UOF, which was launched in the midst of the pandemic. Barely into our third year, our university already has 230 students. In September, we launched a new teacher training program, which has already doubled the number of early candidates. Starting next September, we’ll be adding a sixth program to our offering, an Honours Bachelor of Business Administration, offered in collaboration with Collège La Cité. We plan to add a mental health program shortly afterwards, and are currently working on an Honours Bachelor of Social Work. The new programs created by the UOF are aligned with critical labour needs in the Canadian economy, and specifically in Ontario, such as the shortage of French-language teachers. Our programs can also accommodate the thousands of students currently enrolled in immersion programs in the Greater Toronto Area and throughout the region, an important gain for the development of the French-speaking community in Ontario and across the country.

In research, we received confirmation last week that we will be hosting a UNESCO Chair on Migration and the Francophonie in Minority Contexts. Last week, the Université de l’Ontario français also founded the French Immigration to Canada Observatory in collaboration with the Toronto Metropolitan University and the Centre francophone du Grand Toronto. French speakers living in linguistic minority situations across the country need to mobilize, analyze, and disseminate knowledge on French-speaker immigration in order to provide policy-makers like you, as well as researchers and practitioners, the analyses, data, and tools that you need to support and promote French-speaker immigration. These researchers must produce relevant knowledge based on self-governance, like the movement that led to the creation of the UOF. The future of the Francophonie in Canada hinges on creating the knowledge that will guide immigration decisions in the years to come.

As you can see, your investment and that of the Province of Ontario in the UOF are paying off. And, accordingly, we must act swiftly. Numbering over 600,000, Ontario French speakers are by far the largest group of French speakers outside Quebec. More than a third of these French speakers, or 36%, live in Central and Southwestern Ontario. To support the vitality of one of the largest French-speaking communities outside Quebec, it is essential that the Université de l’Ontario français and its development continue to be funded. We know that Ontario’s francophonie will grow largely thanks to immigration. If French-language newcomers don’t have access to a full range of services in their own language, including quality university programs, they run the risk of quickly becoming anglicized, which will weaken the French-speaking community. The Université de l’Ontario français is building a tradition of French-language university studies in Toronto and the region. This long-term project is essential to the development of our community. We must continue to support it financially.

The community needs the Université de l’Ontario français to support the development of the largest group of French speakers in Ontario. I would also like to think that Canada needs to continue supporting the development of a French-language university in the country’s largest city, in order to support its identity as a bilingual country and the trademark that goes with it. This is a powerful symbol for a bilingual country like ours.

In the new Official Languages Act, Canada has made a commitment to support French speakers living in minority language situations, so that they can learn in their own language throughout their lives. We call on the government to follow the recommendation of the Association des collèges et des universités de la francophonie canadienne and permanently increase its funding for the post-secondary sector in official language minority communities to $80 million per year.

I would like to conclude by reiterating my sincere thanks for the federal government’s support of the Université de l’Ontario français. The results are already apparent. We are exanding rapidly. To continue playing a leadership role in one of the largest French-speaking communities outside Quebec, to better welcome French-speaking newcomers, to continue creating and disseminating knowledge in French across the country, we hope that our university can continue to count on the financial support of the federal government.

Thank you."

Pierre Ouellette, UOF President and Vice-chancellor
Standing Committee on Finance, pre-budget consultations for the 2024 Budget